SENTIERS PARCOURUS [-]
Tête de Vallon Pierra par le Vallon Froid
(T4/E3 D-:410m)
Etat : OK.
Avis : Superbe !
Plusieurs parties, de caractères différents :
- l'arête : après une dizaine de mètres NR, c'est T2+ (sauf une marche pas commode), pas tant expo à mon avis, avec une extraordinaire ambiance
- la plongée pierreuse dans le vallon, T3
- le vallon herbeux, T2
- la partie raide : je me suis d'abord embarqué à droite, dans une pente herbeuse très raide mais commode (T4, avoir confiance dans le freinage !), mais je suis remonté en portage parce que j'avais raté la trace du Grand Ferrand, sinon j'aurais pu continuer sur une bonne trace pierreuse facile ; l'itinéraire que j'ai finalement pris, après le sommet, n'est certainement pas la bonne solution, c'est NR par endroit
- le retour vers le Col de Charnier, T2/T3.
Au final, il faudrait coter, à mon avis, T3/E2.
Pied du Grand Ferrand : Versant S
(T5/E2 D-:200m)
Etat : OK.
Avis : Montée en portage commode par la trace orientale et descente par le pierrier occidental, ce qui est à mon avis le plus facile et le plus logique. Je coterai ainsi la descente T4, sauf un passage en dévers NR qui relie des sections qui suivent plus la pente (mais pas droit dedans).
Après les parcours très roulants de l'Eterlou pendant le week-end, je suis retourné au vélo de montagne en reprenant un extraordinaire tour, qu'Adri n'avait pas pris le temps de rentrer.
Pour que les minots ne soient pas tentés de croire que les papis ne sont plus bons qu'à faire le secrétariat de leurs sorties, j'ai ajouté une petite rallonge par le sommet du Grand Ferrand en finissant à pied au-dessus de la partie DHable.
Je termine par une petite digression sur cette randonnée pédestre (vous pouvez sautez si ça vous gonfle, mais c'est instructf à mon avis, absolument vrai en tout cas : ma petite fille adorée sait parfaitement que Papi Philou s'exprime souvent à sa façon mais ne dit jamais de bêtises).
Si certains se posent des questions sur l'accessibilité du sommet, l'expression qu'utilisent les alpinistes de chez moi pour qualifier une ascension à vaches (ça c'est le parler du Nord !), s'applique particulièrement au cas présent :
"Té, Fada ! Dis, t'as paura ? (prononcer à l'italienne, en plaçant l'accent tonique sur le ou et en roulant le r ; traduction grenobloise : avoir les chocottes) T'es bin couillon, c'est les escaliers de la gare Saint-Charles !" (prononcer avé l'assent).
L'architecte qui les a dessinés voulait certainement ménager l'émotivité des estrangers venant de plats pays, qui débarquaient chez nous. Adri et moi les avons testés un jour de retour très matinal d'un itinérant écourté par la faute des cieux, quand il y avait degun : c'est du T2 pas engagé (p... ! j'ai oublié de les rentrer). Monumental (classé M.H.), mais un peu large et vraiment pas aérien.
Je ne suis pas né dans les Calanques (je n'ai pas les prétentions de Gastounet, pas l'ancien maire, parlementaire et ministre, l'autre) mais dans le quartier le plus alpin de la ville, au pied de la Bonne Mère (ça doit laisser des traces !) Mes grands-parents paternels (et moi aussi jusqu'à l'adolescence, avant de partir à peine plus loin avec ma mère et mon frère) habitaient une maison, à l'angle d'une "Avenue" (sic) comportant les quatre épingles à cheveux les plus serrées du coin ("les Quatre Contours", un exploit de passer en voiture sans effectuer de marche arrière), et d'un "Chemin" se terminant plus bas dans des escaliers ("l'Arlequin" pour les locaux, T3, souvent pris). Il y a beaucoup d'autres escaliers à proximité, mais je ne les ai pas tous testés parce que le VTT est arrivé en Europe quand j'avais déjà 25 ans et que j'étais parti habiter du côté de "la Plaine" (ça veut dire le plateau et c'est donc en hauteur, il y a là aussi quelques escaliers pas loin).
Bref, excepté ceux de la Gare construits pour les débutants, la difficulté peut varier de T3 à T5, pour ceux qui tournent.
Par exemple, ceux que ma grand-mère, comme les vieilles italiennes du quartier, montait de temps en temps pieds nus pour remercier la Bonne Mère (elle les avait même gravis à genoux après la Libération, au cours de laquelle ils étaient sous le feu des tireurs d'élite allemands, retranchés là haut ; il reste des vestiges de cette époque : un blindé des FFL immobilisé sur l'autre versant de la colline par un tir de canon antichar, les gros impacts des balles des mitrailleuses des chars sur la façade de la basilique, le nom d'un gars du quartier, armé d'un fusil, victime d'un tireur allemand dans les Quatre Contours, donné à l'Arlequin), comportent un passage T4+ de marches hautes et irrégulières. Je ne sais pas si la Madone lui a apporté la santé et la longévité, mais l'effort physique a certainement contribué à la maintenir en forme jusqu'à un âge avancé, et d'autant plus qu'elle allait faire ses commissions à pied tous les jours en descendant et remontant un "Boulevard" (sic, comme les avenues du quartier) bien pentu.
Pour en revenir au Grand Ferrand, les rochers dessinent en effet de bonnes marches, mais trop irrégulières pour une descente à vélo. Et ça vaut vraiment le coup d'y monter, pour l'ambiance, le cadre et la vue.
Participant : Pluc
Météo : Grand beau
km : 25km
D+ : 1800m
D- : 1800m
(To Ride List)